Le Conseil des ministres a procédé aux nominations de nouveaux responsables à la tête de plusieurs entités de formation dans les universités publiques. A l’Université d’Abomey-Calavi, c’est le Professeur Léon Jossè qui prend la tête de la Faculté de Droit et de Sciences Politiques (FADESP). Il a été au devant de la scène au lendemain du procès du Professeur Joël Aïvo, ancien Doyen de ladite faculté.
La Faculté de Droit et de Sciences Politiques (FADESP) a un nouveau Doyen. Il a nom Léon Jossè, Docteur en théorie du droit de l’Université de Gand en Belgique, Chercheur invité à Paris 1 Sorbonne en France et Enseignant chercheur à la Faculté de Droit et de Sciences Politiques (FADESP) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Nommé en Conseil des ministres ce jour, il remplace le désormais ex-Doyen Roch Gnahoui David, qui lui avait succédé à Joël Aïvo.
Léon Jossè, c’est l’une des personnes qui ont marqué le procès de Joël Aïvo, condamné à 10 ans de prison et 45 millions francs CFA d’amende pour « blanchiment de capitaux et complot contre la sûreté de l’Etat ». En effet, le Professeur Léon Jossè est intervenu dans ce procès lors de l’enquête de moralité menée par des officiers de police. Il était appelé à répondre à certaines questions concernant son collègue Joël Aïvo. « Les éléments de la Bef m’ont rassuré de l’anonymat de ma déclaration ; et j’ai accepté de témoigner de la bonne moralité d’un collègue de la fac de droit », avait-t-il déclaré.
Lors du procès, Léon Jossè a été indexé par l’un des avocats de la défense qui s’est insurgé contre les déclarations qualifiées de « calomnieuses » qu’il aurait confiées aux enquêteurs pour nuire à la réputation du constitutionnaliste. « C’est trop lâche de te réfugier derrière l’anonymat pour tenir de tels propos sur une personne « en session criminelle » devant la Criet », avait répliqué Me Jacques Bonou. Suite aux allégations de l’avocat, Léon Jossè était monté au créneau pour apporter des clarifications.
Ce que Léon Jossè dit avoir confié aux enquêteurs sur Joël Aïvo
Dans le cadre de l’enquête de moralité sur Joël Aïvo, le Professeur Léon Jossè a été soumis à une série de questions. Selon ce qu’il a déclaré à la presse, les questions qui lui ont été posées tournent globalement autour de la caractérologie, de la moralité et des sources de revenus de l’opposant.
Sur la caractérologie et la moralité, on retient des réponses de Léon Jossè, que le Professeur Aïvo aime être un chef. « Il est un leader et aime le militantisme politique ». « J’ai affirmé noir sur blanc, qu’il est de bonne moralité, qu’il est un collègue travailleur et consciencieux », a déclaré Léon Jossè. En ce qui concerne les sources de revenu, le témoin déclare qu’il ne connaît que le trésor public, c’est-à-dire le salaire. Pour ce qui est des sources de revenus sur le plan politique, il dit avoir confié qu’il n’en sait rien.
Selon Léon Jossè, rien de ce qu’il a confié à la Bef n’est de nature à nuire ou à salir la réputation de son collègue Joël Aïvo. Il ne comprend donc pas cet acharnement médiatique dirigé contre sa personne. Pour laver son honneur et rétablir les faits, Léon Jossè avait annoncé poursuivre Me Jacques Bonou. « Je lui ferai un procès, et dans les prochains jours, on saura toute la vérité », a-t-il conclu.