Depuis la rencontre, intervenue entre Patrice Talon et Boni Yayi, le mercredi 22 septembre 2021, au Palais de la Marina, les réactions vont bon train. L’un des Vice-présidents de « Les Démocraties », Eugène Azatassou, s’est aussi prononcé sur le sujet, informe L’Evénement Précis.
Le dimanche 26 septembre 2021 sur la chaîne de télévision privée, E-Télé, Eugène Azatassou, l’un des Vice-présidents du parti « Les Démocrates », s’est fendu d’une analyse critique sur l’initiative qui a conduit à l’entrevue, ayant eu lieu entre le Président de la République, Patrice Talon, et son prédécesseur, en la personne de Thomas Boni Yayi, la semaine écoulée.
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Cette prise de langue entre les deux hommes d’Etat est qualifiée par certains observateurs, d’avancée, en termes de décrispation de la crise socio-politique qui secoue le pays. D’autres y voient plutôt, à tort ou à raison, une simple rencontre entre deux amis.
À en croire Eugène Azatasou, Boni Yayi est allé voir son successeur pour lui présenter certaines doléances, dans le but de juguler, un tant soit peu, la tension qui a cours dans le pays, depuis la dernière élection présidentielle. Le Vice-président « Les Démocratiques » estime, à cet effet, que cette façon de procéder de l’ancien président béninois donne un blanc seing au pouvoir de la rupture.
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Poursuivant son intervention, Eugène Azatassou déclare ne pas reconnaître en Patrice Talon, le President de la République. L’homme politique ose même une comparaison entre le locataire du Palais de la Marina et le Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, le chef des putschistes qui ont renversé le pouvoir d’Alpha Condé, en Guinée Conakry, étant donné que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’est vue obligée de discuter avec lui, dans le but de trouver une issue favorable à la crise guinéenne.
Cette démarche du Président d’honneur de « Les Démocrates » constitue, selon Eugène Azatassou, une reconnaissance tacite du pouvoir de Patrice Talon, régime qu’il considère de baigner dans l’usurpation, pour avoir systématiquement écarté ses adversaires politiques, lors de l’élection présidentielle du 11 avril dernier.
« Les Démocrates, poursuit-il, n’a pas été consulté par Boni Yayi, avant l’entrevue. Pire, l’ex-Chef d’Etat a fait le déplacement du Palais de la Marina sans un autre membre du parti, à l’exception de son fils, Chabi.