Cité dans l’enquête de moralité réalisée sur le Professeur Joël Aïvo, Léon Jossè, enseignant à al FADESP, sort de son mutisme et menace un avocat de la défense. Dans une déclaration de presse effectuée ce lundi 13 décembre 2021, il rejette les propos tenus par Me Jacques Bonou, qui aurait dit lors du procès, qu’il (Léon Jossè) a écrit à la Criet et tenu des déclarations pour nuire à Aïvo.
Harcelé de part et d’autres, après la condamnation de Joël Aïvo, Léon Jossè a décidé de préciser publiquement les conditions dans lesquelles, il a participé à l’enquête de moralité sur son collègue. Selon ses dires, il n’a jamais écrit volontairement à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour nuire à Aïvo, comme tente de faire croire l’un des avocats du constitutionnaliste.
Contrairement à ce qu’a dit l’avocat de Joel Aïvo, et qui est abondamment relayé sur la toile, le Professeur Léon Jossè affirme que c’est la Brigade économique et financière (Bef), elle-même qui s’est portée vers lui dans le cadre de l’enquête de moralité. « Le mardi 23 novembre, j’ai été approché par les éléments de la Bef pour une enquête de moralité sur la personne du Professeur Joel Aïvo. Très tôt, j’ai opposé un refus. Les éléments de la Bef m’ont rassuré de l’anonymat de ma déclaration ; et j’ai accepté de témoigner de la bonne moralité d’un collègue de la fac de droit », a-t-il déclaré.
Ce que Léon Jossè a dit aux enquêteurs sur Joël Aïvo
Dans le cadre de l’enquête de moralité sur Joël Aïvo, le Professeur Léon Jossè a été soumis à une série de questions. Selon ce qu’il a déclaré à la presse, les questions qui lui ont été posées tournent globalement autour de la caractérologie, de la moralité et des sources de revenus de l’opposant.
Sur la caractérologie et la moralité, on retient des réponses de Léon Jossè, que le Professeur Aïvo aime être un chef. « Il est un leader et aime le militantisme politique ». « J’ai affirmé noir sur blanc, qu’il est de bonne moralité, qu’il est un collègue travailleur et consciencieux », a déclaré Léon Jossè. En ce qui concerne les sources de revenus, le témoin déclare qu’il ne connaît que le trésor public, c’est-à-dire le salaire. Pour ce qui est des sources de revenus sur le plan politique, il dit avoir confié qu’il n’en sait rien.
Selon Léon Jossè, rien de ce qu’il a confié à la Bef n’est de nature à nuire ou à salir la réputation de son collègue Joël Aïvo. Il ne comprend donc pas cet acharnement médiatique dirigé contre sa personne. Pour laver son honneur et rétablir les faits, Léon Jossè va poursuivre Me Jacques Bonou. « Je lui ferai un procès, et dans les prochains jours, on saura toute la vérité », a-t-il conclu.
Il faut rappeler que poursuivi pour «Â blanchiment de capitaux et atteinte à la sûreté de l’Etat », le Professeur Joël Aïvo a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle et 45 millions francs CFA d’amende.
Du pipo