Plus de 600 plaintes déposées contre des tontiniers d’Adogbè à Porto-Novo. Les victimes, la plupart des femmes, ont pris d’assaut ce mercredi 02 février 2022, la devanture du tribunal de la ville capitale.
Elles ont souscrit et cotisé pendant plusieurs mois dans le cadre de la tontine Adogbè, en vain. En effet, au moment de récupérer les vivres, motos, paquets de ciments et autres objets promis par les tontiniers, les victimes ont constaté la disparition pure et simple des responsables des groupes d’Adogbè auxquels elles ont adhéré.
Le dossier a été porté devant le tribunal de Porto-Novo avec plus de 600 plaintes. Selon Frissons radio, les tontiniers sont en fuite avec les sous de leurs victimes. Le tribunal a délivré des mandats d’arrêt contre eux et déposés en prison leurs collaborateurs interpellés sur place.
Les victimes sont dévastées…
Elles ne savent plus où mettre de la tête. Des économies de plusieurs mois parties en fumée du jour au lendemain. « Comment je vais récupérer mon argent ? Je suis également intermédiaire pour une autre adhérente qui est au Nigéria. Qu’est-ce que je vais lui dire maintenant, alors qu’elle espère recevoir ses biens ? », se demande une victime en lamentations.
Ces femmes n’ont douté de rien au début. Elles ont été rassurées et mises en confiance. « Moi j’avais quelques doutes au début. On avait refusé de souscrire. Mais ils ont donné des assurances. Ils passaient dans nos maisons pour récupérer les cotisations. Je suis dans la deuxième année de cotisation, je n’ai jamais rien reçu », a confié une autre victime.
De l’anticipation dans le Département du Zou
Il y a quelques jours, le Préfet du Département du Zou a suspendu toute activité liée à « Adogbè » sur son territoire. Dès les premières plaintes, les tontiniers ont été sommés de mettre fin à la tontine.