Ce dimanche 31 juillet 2022, Nadine Okoumassoun a fait son premier message depuis sa libération, après plus d’un an passé en prison. A travers ses premiers mots, l’activiste politique, opposée au régime en place, adresse une « requête urgente » au président Patrice Talon.
Récemment libérée de prison et mis sous contrôle judiciaire, Nadine Okoumassoun reste déterminée et engagée. Aussitôt sortie de prison, elle exige déjà un accès libre aux urnes pour les populations. En d’autres, Nadine Okoumassoun réclame des élections libres et ouvertes à toutes le sensibilités politiques. « Ma requête la plus urgente, que je présente au président de la République Patrice Talon est de garantir à tous les béninois le droit de vote », a-t-elle écrit.
Donnez-nous l’accès aux urnes et nous n’ennuierons plus votre gouvernance. Donnez-nous l’accès aux urnes et nous remplirons notre assemblée nationale d’Hommes dignement honorables pour représenter valablement le peuple.
Nadine Okoumassoun
La jeune opposante se dit prête à reprendre le combat pour la liberté et la démocratie. « Je veux pouvoir dire au peuple béninois que s’il m’était donnée de défendre l’idéal, combien juste pour lequel j’ai été incarcérée pendant des mois, je le referai. Oui, par amour pour vous, pour ceux qui ont payé de leur vie, ceux qu’on a contraints à l’exil loin de leur famille, loin de leur pays, loin de leur activité en raison de leur adhésion à la justice« , a-t-elle assuré.
Arrêtée et déposée en prison pour les manifestations entrant dans le cadre de « 5 ans c’est 5 ans ».
Nadine Okoumassoun fait partie des acteurs politiques interpellés en avril 2021 alors qu’ils protestaient contre la rallonge du mandat du président Patrice Talon et la tenue d’une élection présidentielle « exclusive ».
A la barre le 09 août 2021, l’activiste avait plaidé non coupable. Pour elle, « 5 ans c’est 5 ans » est une campagne qu’elle reconnait avoir mené conformément à l’article 42 de la constitution.
En ce qui concerne l’organisation des marches de protestation, Nadine Okoumassoun dit avoir fait le meilleur choix. « Monsieur le président, je n’ai pas perdu ma crédibilité, je défends ce qui est juste », avait-elle déclaré à la barre.