La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a libéré ce mercredi 22 juillet 2022, plusieurs ex-agents des douanes dont Maxime Kanho, alias Capi Dougbe ». Ils avaient été déposés en prison dans une affaire de fraude douanière.
Interpellés et déposés en détention provisoire depuis juillet 2021, « Capi Dougbê » et ses co-accusés sont désormais libres. Il faut noter que les mis en cause avaient été radiés de l’effectif des disciplines de Saint Mathieu, avant d’être confiés à la justice. Ils sortent donc de prison, mais ne pourront pas retourner à leurs postes.
Contrairement à ses autres collègues, qui sont moins populaires, Maxime Kanho, alias « Capi Dougbè » est très bien connu dans le monde du showbiz béninois. Son sobriquet est très souvent cité dans les morceaux de certains artistes dans des séquences « d’atalakou ».
Retour sur les faits …
Au cours des mois de février et mars 2020, les inspecteurs des Douanes Zénoudine Ali Yerima et Sèdékon Marc Maxime Kanho, tous en service à la recette des Douanes Cotonou Port, auraient procédé à des traitements frauduleux de déclarations de marchandises.
Le premier est accusé d’avoir effectué à la liquidation des droits d’une marchandise en admettant une valeur inférieure à celle retenue dans l’Attestation de Vérification Documentaire afférente à la marchandise déclarée, sur une base ne découlant d’aucune des méthodes d’évaluation en douane, mais il se serait aussi abstenu de faire le contrôle de recevabilité qui assure la fiabilité et l’exactitude des données et des éléments déclarés.
Quant au second, après avoir procédé à la liquidation correcte des droits et taxes d’une déclaration, il aurait, en sa qualité de Chef par intérim des Opérations Commerciales, et sans explication, contre-écrit à la baisse la valeur de la marchandise.
Ces manquements graves, constitutifs de fautes lourdes, ont généré un manque à gagner considérable au Trésor public.
Au cours de la procédure disciplinaire engagée à leur encontre, les intéressés n’ont pas été en mesure de justifier les faits qui leur sont reprochés.
C’est pourquoi, au regard des fautes commises, le Conseil des ministres a marqué son accord pour leur radiation de l’effectif de l’administration des douanes.
Sur Dieu soit louer.