Le Porte-parole du gouvernement est revenu sur les propos tenus par le président de la République lors de l’installation de la Délégation au Contrôle et à l’éthique dans l’enseignement supérieur. Wilfried Léandre Houngbédji a notamment clarifié les déclarations du Chef de l’Etat sur la qualification complémentaire requise pour les enseignants ayant déjà les grades du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames).
Selon Wilfried Léandre Houngbédji, cette qualification complémentaire annoncée ne donnera pas lieu à un nouveau concours d’agrégation. Il ne s’agira pas aussi de faire reprendre aux enseignants leurs thèses de doctorant. « L’évaluation complémentaire dont parle le Président de la République, ce sont les processus classiques qui ont un peu déjà cours, mais qu’il faut densifier », a-t-il déclaré. Pour illustrer ses dires, le Porte-parole a évoqué en exemple les « lettres de mission » que les recteurs sont chargés de donner aux enseignants dans les universités publiques.
L’évaluation portera, selon les dires du Porte-parole, sur des bases concrètes qui permettront de savoir si l’enseignant remplit normalement et efficacement sa fonction. A la suite de cette évaluation, la Délégation au Contrôle et à l’éthique pourra prendre des décisions, comme ce qui se fait déjà par les commissions paritaires. « Il y a actuellement dans les universités publiques, les commissions administratives paritaires qui font office de conseil de discipline pour connaître les cas d’inconduite ou de méconduite de la part des enseignants. La Délégation au Contrôle et à l’éthique va s’occuper désormais de ces questions », a-t-il dit.
Quid des relations amoureuses entre enseignants et apprenants ?
Sur la question des relations amoureuses entre enseignants et apprenant interdites, Wilfried Léandre Houngbédji explique ce que la Délégation au Contrôle et à l’éthique peut faire. « Si demain la Délégation a un cas de liaison amoureuse entre enseignant et apprenant, si elle finit son rapport, soit elle peut saisir le procureur de la République, soit elle associe l’INF », a-t-il indiqué.
Sur le plan académique, la Délégation doit communiquer ses rapports aux recteurs qui prendront des sanctions.