Le Porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur la fronde menée depuis quelques jours par les Aspirants au Métier d’Enseignant (AME). Wilfried Léandre Houngbédji s’est surtout penché sur la situation du professeur d’anglais qui a poussé un coup de gueule sur les réseaux sociaux, pour expliquer le retard de payement observé chez certains aspirants.
Les doléances des enseignants aspirants sont enregistrées et seront étudiées. C’est ce qu’il convient de retenir de la réaction du Porte-parole du gouvernement, qui rappelle que ce système d’aspiranat, a le mérite d’améliorer les conditions de vie et de travail des anciens vacataires.
Wilfried Léandre Houngbédji trouve que les réclamations énumérées ça et là par les aspirants afin que leurs conditions soient davantage améliorées, sont légitimes. « Même si cette formule améliore les pratiques en ce qui concerne la vacation, humainement ; il s’entend bien que les bénéficiaires de cette formule d’aspiranat demandent à ce qu’il y ait davantage d’amélioration de leurs conditions », a-t-il déclaré.
C’est ainsi qu’on entend dire qu’il faut payer 10 mois, qu’il faut payer 12 mois. Autant de préoccupations qui ont été enregistrées par le gouvernement, qui font objet de réflexion et qui si, elles aboutissent à des décisions, celles-ci seront rendues publiques au moment venu.
Wilfried Léandre Houngbédji
En ce qui concerne le retard de payement des salaires pour certains aspirants, comme c’est le cas du professeur d’anglais dont l’audio fait le tour des réseaux sociaux, le Porte-parole évoque un retard dans la prise de service. Selon ses dires, les enseignants qui n’ont pas été payés à temps, se retrouvent dans le lot de ceux dont les dossiers n’ont pas été transmis à bonne date au ministère des finances.
« La problématique est simple. Ce professeur, sa prise de service n’a été actée qu’autour du 20 octobre, donc un mois après la rentrée. Si les documents arrivent tardivement au niveau de l’ANPE pour être traités et ensuite envoyés au ministère des finances pour la liquidation, cela peut expliquer…, et c’est ça d’ailleurs qui explique la situation que l’intéressé a dénoncée », a expliqué le Secrétaire général adjoint du gouvernement.
« Dès le premier mois, plus de 90% des aspirants ont été payés… »
Selon le Porte-parole du gouvernement, ce problème de retard de payement n’a touché qu’une petite partie des aspirants, car à plus de 90%, ils ont été payés dès le premier mois. « Si vous faites le point, dès le premier mois, plus de 90% des aspirants ont bel et bien été payés. Ceux qui n’ont pas été payés, c’est ceux qui n’avaient pas encore pris service ou ceux dont les dossiers étaient incomplets et n’ont pas pu être traités conséquemment », a-t-il martelé.