Les Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) intensifient les actions pour se faire entendre et exiger de meilleures conditions de vie et de travail. A travers une déclaration de presse en date du 24 novembre 2021, la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Préinsérés du Bénin (FéNaCEPIB) expose la situation des aspirants et exige trois choses du gouvernement.
La grogne s’enfle du côté des enseignants aspirants ou encore les préinsérés comme on les appelle. Depuis ce lundi, ils sont en mouvement d’humeur dans les collèges et écoles primaires pour exiger du gouvernement l’amélioration de situation qu’ils jugent « précaire ». Selon la FéNaCEPIB, les enseignants recrutés avec le système de l’aspiranat souffrent le martyr et végètent dans une situation assez préoccupante.
Il y a un peu plus de cinq ans que dans le secteur de l’enseignement, le régime actuel a banni de son réseau lexical le terme ‘’Concours’’. Il y a trois ans, il l’a substitué par ‘’Aspiranat’’ qui, sémantiquement, ne veut absolument rien dire, mais correspond à tout ce qui peut ressembler à l’exploitation abusive, à l’esclavage, à la marginalisation, à la spoliation, au rapport de force exercé par les autorités en charge de l’éducation sur une bonne partie de la jeunesse de ce pays et à la clochardisation du métier d’enseignant. Il faut donc faire de longues études, se faire former chèrement, subir de dures épreuves de sélection pour devenir ‘’Aspirants’’ et souffrir ! C’est le drame que vit actuellement les jeunes dénommés ‘’Aspirants’’ dans notre pays. Tristesse !
FéNaCEPIB
Les aspirants protestent vivement contre le retard de payement dont sont victimes certains, la masse horaire à laquelle ils sont soumis et la non prise en compte des trois mois de vacances par leur contrat. C’est pourquoi, ils exigent du gouvernement :
- le retour au quota horaire hebdomadaire normal ;
- un contrat de 12 mois sur 12 avec les mêmes avantages que les permanents ;
- l’insertion définitive.
Par ailleurs, la FéNaCEPIB « met vertement en garde les autorités en charge de la gestion des Aspirants aux Métiers d’Enseignants ( AME) du Bénin contre les actes d’intimidation en vue de la non satisfaction de ces points non négociables de revendication pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de la jeunesse enseignante ». Elle invite par la même occasion tous les AME du Bénin à se tenir prêts pour une action vive de protestation urgente et sans faille.