La Très Sainte Eglise de Banamè se donne les moyens pour mieux se faire entendre. Cette mission religieuse fondée par Parfaite dit Daagbo, dieue autoproclamée, vient d’avoir l’avis favorable de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac) pour implémenter sa radio.
La radio Banamè Fm de Daagbo fait partie des stations de radiodiffusions sonores privées dont les projets d’installation ont été sélectionnés par la Haac. Selon la décision n°21-042 du 03 novembre 2021 de la Haac, Banamè Fm est une radio privée non commerciale dont le siège d’implantation est située à Zagnanado dans le Département du Zou. Elle a pour fréquence 103.1. La demande d’autorisation a été adressée par Haac à Césaire Agossa, au nom de La Très Sainte Eglise de Banamè.
Déjà très active sur les médias sociaux à travers sa page facebook, sa chaîne YouTube et son compte Tik Tok, la mission de Banamè, très controversée, vient d’avoir un moyen de communication de plus pour mieux s’étendre. Eglise à polémique, la mission de Banamè avec son dieu font constamment la Une des journaux et médias sociaux. La dernière polémique en date, concerne les propos tenus par Parfaite, qualifiant le président de la République de « Mèlomin ».
Elle a tenu les dits propos au cours d’une séance avec ses fidèles, après les troublantes révélations d’un ses ex-prêtres dans une lettre ouverte adressée à Patrice Talon. Il avait accusé Parfaite, Daagbo des faits d’escroquerie, de proxénétisme et de rituels divers. Le dénonciateur, compte tenu de la gravité des faits, avait invité le président Patrice Talon s’intéresser au dossier. Mais le dieu autoproclamé s’en est pratiquement moqué. « Le président de la République ne peut pas m’interpeller à propos de la lettre. Il ne peut pas… Il va d’ailleurs passer par où pour le faire ? Talon ne peut pas m’interroger sur un seul tiret de la lettre », avait-elle déclaré, avant de se raviser.
Dans un autre enregistrement audio, la fondatrice de la mission de Banamè a tenté d’expliquer ses premiers propos, qui selon elle, auraient été travestis. « Je dis Patrice Talon ne peut rien me demander. Je n’ai rien dit de mal en disant ça. Si je dois être interpellée sur la lettre, ça doit être une démarche judiciaire. Il ne revient pas à Patrice Talon de m’interpeller », a-t-elle expliqué.