La Cour constitutionnelle a été saisie par une requête concernant le dossier Martin Hounga. Les requérants, tous des juristes, dénoncent le mutisme des autorités policières sur cette affaire.
La haute juridiction est appelée à se prononcer sur le dossier Martin Hounga. Son avis est notamment attendu sur le mutisme des autorités policières qui n’ont réagi que le mardi 12 septembre, alors que le drame est survenu depuis la nuit du lundi 04 au mardi 05 septembre. Cette réaction de la police avait été précédée d’une vague d’indignation.
Pour les requérants, le silence affiché par la police au début de l’affaire est une violation du droit à l’information des citoyens qui voulaient savoir ce qui s’est réellement passé dans ce dossier.
Selon la version des proches de la victime, les faits se sont produits pendant que la victime et son frère rentraient chez eux. Les deux auraient quitté chez l’un de leurs oncles, en direction de Hêvié, à bord d’un taxi-moto. En cours de route, ils ont croisé deux policiers qui étaient en patrouille. Les agents ont ordonné au conducteur de s’arrêter, ce qu’il n’a pas fait en prenant la fuite.
La course-poursuite qui a suivi le refus d’obtempérer du conducteur a été fatale pour le jeune Martin Hounga. Selon les dires de son frère, alors que le zémidjan continuait à tenir tête aux policiers, Martin a sauté de la moto. C’est ainsi qu’il est tombé entre les mains des policiers qui auraient fait usage d’une arme.
Martin Hounga n’a malheureusement pas survécu. Selon les informations de la police, son corps a été déposé à la morgue de l’hôpital de la zone de Ouidah et des enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les responsabilités.