Gardé à vue pendant plus de 6 heures, Kemi Seba a été libéré au petit matin du samedi 16 septembre. Après sa libération, l’activiste a évoqué cette énième arrestation dans un message publié sur les réseaux sociaux.
« Je suis désormais libre comme l’air », a annoncé Kemi Seba sur les réseaux sociaux. La nouvelle de son arrestation avait abondamment relayée un peu plus tôt. « Gardé à vue pendant 6h30 par la police sur ordre du gouvernement béninois (qui lui même agit sur ordre de la Françafrique) ils m’ont relâché ainsi que mes deux frères à 4h50 du matin », a-t-il écrit.
Ils savent très bien que je suis politiquement plus dangereux pour eux en prison qu’à l’extérieur , considérant que nous avons clairement le vent en poupe au sein de la population béninoise et en Afrique francophone actuellement .
Kemi Seba
Pour le leader de l’ONG Urgence Panafricaniste, cette arrestation est une « nouvelle erreur grossière de la Françafrique » à son encontre. Il a annoncé une sortie plus complète sur cette arrestation. Il s’exprimera ce dimanche à partir de 15h 30 sur les réseaux sociaux.
Kemi Seba, un panafricaniste controversé
Kemi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, est un activiste panafricaniste franco-béninois. Né le 9 décembre 1981 à Strasbourg, en France, il est connu pour son engagement en faveur de la cause des Afro-descendants et de la décolonisation économique de l’Afrique.
En 2005, il fonde l’association « Tribu Ka », qui vise à promouvoir la convergence des luttes panafricaines et à sensibiliser les populations sur les enjeux socio-économiques du continent africain. À travers des actions de terrain, des conférences et des publications, Kémi Séba s’efforce de diffuser ses idées et de mobiliser les consciences autour de la nécessité d’un réveil africain.
Cependant, Kémi Séba est également une figure controversée. Certaines de ses prises de position et de ses actions ont suscité des débats et des controverses au sein même des mouvements panafricains. Il a notamment été critiqué pour ses déclarations jugées sexistes et homophobes.