Plusieurs prévenus étaient devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) jeudi dernier pour des faits de cybercriminalité. Dans leur rang, il y a un jeune dont l’histoire a retenu l’attention.
Accusé d’escroquerie via internet, le jeune homme a tenté de rejeter en bloc les faits. Il dit ne pas se reconnaître dans les accusations. Selon ses déclarations rapportées par Libre Express, le mis en cause a fait savoir à la barre qu’il travaille dans une structure de lavage auto et qu’il ne mène pas des activités de cyber-arnaques.
Il a donc soutenu que son interpellation pour des faits de cybercriminalité n’est pas fondée. Mais il a été très vite contredit après une confrontation avec ses déclarations sur PV. « Selon le juge, le jeune homme postait sur son statut WhatsApp : adresse disponible (ADD disponible) », a rapporté Libre Express. Dans le jargon de la cyber-arnaque, « adresse disponible » (ADD) est une annonce faite pour indiquer la disponibilité d’une adresse qui peut réceptionner les sous que la victime va envoyer.
Face à cette carte du juge, le prévenu a tenté de se défendre, mais il n’a pas convaincu la Cour. Il a même indiqué que le téléphone qu’il utilisait est un cadeau reçu de la part d’un « grand frère » et c’est ce dernier qui lui aurait demandé de faire les postes.
Après les débats, le ministère public a requis 05 ans de prison dont 03 ans ferme contre le jeune. Le verdict du juge est attendu le 11 avril prochain.