Les 22 accusés dans le dossier « délivrance frauduleuse de passeport béninois à des camerounais » retournent en prison. Le procès qui a repris hier n’est pas allé à son terme. Il a été renvoyé au vendredi 4 mars prochain.
Le commissaire divisionnaire Florent Edgard Agbo et ses 21 co-accusés ne sont pas encore fixés sur leur sort. Ils retournent dans leurs différentes cellules en attendant la suite du procès le vendredi prochain.
Ce lundi, l’ancien Directeur de l’Émigration et l’Immigration (DEI) a été auditionné à la barre pour la première fois depuis l’ouverture du procès. Florent Edgard Agbo s’est défendu contre les déclarations de sa secrétaire et des Camerounais qui l’ont plongé.
Florent Edgard Agbo soupçonne un acharnement contre sa personne
Selon le commissaire divisionnaire, aucun intérêt particulier n’a motivé la gestion des dossiers de demande de passeport des Camerounais. Il dit avoir traité ces dossiers comme tout autre, selon les pratiques habituelles. Il suppose que ces dossiers compromettants auraient été introduits par des collaborateurs.
Il pense qu’il est victime de sa rigueur et de sa ferme volonté de lutte contre la fraude. Un peu plus tôt, il avait été indexé par sa secrétaire, qui ne l’a pas ménagé dans ses déclarations. Selon ses dires, c’est son patron qui lui a confié les dossiers et elle a simplement exécuté les instructions de son supérieur hiérarchique Florent Edgard Agbo.
Des Camerounais rebaptisés…
A l’audience précédente, l’un des Camerounais épinglés a expliqué à la barre que c’est dans les locaux de la DEI que de nouveaux noms lui ont été attribués. Il devrait désormais s’appeler Richard Akpo. Cette manÅ“uvre avait pour but de les faire passer pour des béninois.
L’un des Camerounais bénéficiaires de passeport frauduleux a confié que c’est 4 millions de francs CFA qui ont été déboursés par personne pour l’établissement des documents de voyage. Ces sous ont été confiés à un certain Abdoulaye, qui jouait l’intermédiaire dans le dossier.
Abdoulaye, le cerveau du réseau en cavale
Le sieur Abdoulaye et un autre accusé du nom de Loukman semblent être les principaux mis en cause dans cette affaire. Le nom du premier est revenu à plusieurs reprises à la barre.
Il y a eu des doutes sur la nationalité des Camerounais, mais le fameux Abdoulaye a assuré leur garantie de représentativité, alors qu’ils étaient sous convocation. Depuis le début du procès, lui et le nommé Loukman sont en cavale.
Ils sont au total 22 prévenus dans ce dossier. Les chefs d’accusations retenus pour le moment sont abus de fonction, faux et usage de faux.