Dans une lettre adressée au Ministre de la Justice et de la Législation, l’opposant Joël Aïvo a dénoncé ses conditions de détention à la prison civile de Cotonou où il a été admis après sa condamnation à 10 ans de prison ferme pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Suite à ce courrier, le Directeur de l’Agence Pénitentiaire du Bénin (APB) a répliqué.
Joël Aïvo ne fait pas l’objet d’une exception dans le cadre de sa détention. C’est en résumé, ce qu’a répondu le Directeur de l’APB suite aux dénonciations de l’universitaire.
« C’est le même règlement intérieur qui s’applique à tous les prisonniers », a déclaré le Directeur de l’APB au micro de BIP Fm. Cette réplique semble vouloir dire que les dénonciations remontées au Garde des Sceaux ne constitueraient pas une violation des droits du détenu, selon le règlement intérieur évoqué.
Pour rappel, dans sa correspondance, Joël Aïvo a mis l’accent sur l’interdiction de visite. Une mesure brusque qui vient interrompre ses interactions avec ses proches et amis. De l’autre côté de la prison civile d’Akpro-Missérété, l’ancienne ministre Reckya Madougou aussi vit la même chose.
Plusieurs personnes qui ont manifesté la volonté de rendre visite aux deux opposants ont été refoulées à la porte des prisons. Pourtant, quelques semaines avant, les visites étaient encore normalement possibles.