Dans un entretien exclusif accordé à BENIN WEB TV, Michel Alokpo, Secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses a réagi aux brouilles entre les députés de la minorité (Les Démocrates) et ceux de la majorité (L’Union Progressiste Le Renouveau) qui secouent l’Assemblée Nationale du Bénin.
Depuis l’installation de la neuvième législature le 12 février 2023, l’atmosphère semble très tendue entre les partis L’Union Progressiste Le Renouveau et Les Démocrates. Ces derniers auraient poussé le bouchon un peu trop loin selon l’UPR qui est monté au créneau il y a quelques jours pour dénoncer leur attitude qu’ils jugent peu orthodoxe.
Les griefs de l’UPR contre Les Démocrates
«Notre peuple, en votant pour ce parti (Les Démocrates Ndlr) espérait que ceux qu’il aurait envoyés à l’Assemblée nationale viendraient s’occuper de ses intérêts concrets au quotidien et non de leur autopromotion individuelle à travers des postures de pure fantaisie », a indiqué le député Aké Natondé, président du groupe parlementaire Union progressiste Le renouveau lors d’une conférence de presse le jeudi 22 juin 2023.
Dans sa déclaration, le parti majoritaire à l’Assemblée nationale n’a pas fait de cadeau à l’opposition radicale au Parlement. Le député de la 24ème circonscription électorale, reproche aux députés de l’opposition de vouloir « profiter du principe d’avoir des droits pour exagérer et en demander plus qu’il ne le faut».
Il s’agit, dit-il, d’un abus : abus de droit, abus de prérogatives, abus de fonction car « être de l’opposition ne donne pas le droit de ramener la qualité du débat public à un niveau de caniveau ».
Michel Alokpo prend position
Pour Michel Alokpo, secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses, cette réaction du parti de la majorité parlementaire, UPR est légitime et sonne comme une mise en garde aux nombreuses postures du parti « Les démocrates ».
« Moi même je n’approuve pas certains comportements de la minorité », a-t-il reconnu dans un entretien accordé à BENIN WEB TV. A titre illustratif, il dénonce que « le fait d’avoir quitté l’hémicycle n’était pas bon pour se faire entendre, ils sont en droit de saisir la cour constitutionnelle et c’est ce qu’ils ont fait. La cour leur a donné raison en partie mais la cause n’est pas tout à fait entendue sur la non désignation d’un membre de l’opposition au sein de la cour constitutionnelle », a confié Michel Alokpo.
Le secrétaire général du Cadre de concertation des confessions religieuses, Michel Alokpo semble tout de même reconnaître qu’il y a eu vice de forme dans la désignation des membres de l’Assemblée Nationale en absence du 2e vice Président qui se trouve être le député du parti Les Démocrates.
Mais il soutient que la guerre de leadership ne participe pas a un bon fonctionnement du parlement Béninois malgré la main tendue du Président de l’Assemblée Nationale Louis Vlavonou au parti Les Démocrates. « Cette guerre de leadership est à la fois juste et mauvaise parce qu’elle participe d’une part à une dynamique favorisant une contradiction aux jeux démocratiques mais d’autre part, elle n’augure pas un climat de paix, de justice, et d’équité au sein de l’Institution », a clarifié Michel Alokpo.