Reçu sur la rubrique « Sous l’arbre à palabre » de l’Evènement Précis, l’ancien parlementaire Guy Mitokpè a nié tout deal politique entre le président Patrice Talon et son prédécesseur, le président Thomas Boni Yayi.
Le rapprochement de l’ancien président Thomas Boni Yayi à l’actuel locataire de la Marina, le président Patrice Talon et le soutien de ce dernier au président d’honneur des démocrates désigné médiateur de la cedeao pour la crise guinéenne a suscité moult commentaires sur les réseaux sociaux. Certains y voient un nouveau deal entre les deux anciens amis divisés par des intérêts particuliers.
Une analyse que ne semble pas partagée l’ancien secrétaire général du parti Restaurer l’espoir devenu militant du parti « Les Démocrates ». Selon Guy Mitokpè, Boni Yayi n’est pas le seul ancien président à être médiateur dans une crise. « Ne soyons pas réducteurs de tout. OBASANJO est médiateur dans la crise en Éthiopie. On peut en citer plein comme ça qui sont anciens présidents« , se désole l’ex-parlementaire.
Pour l’homme politique, les anciens présidents sont sollicités pour mettre leur expérience au service de la recherche de la paix dans des pays en crise. « Avant les élections ici, on a vu l’ancien président Nigérien, MOUHAMADOU Issoufou, certainement en mission, être reçu par Patrice Talon. Est-ce pour ça qu’on va dire OBASANJO et BUHARI ne sont pas opposés ? Non. C’est du pouvoir régalien des institutions de la sous-région et des institutions africaines », explique Guy Mitokpè.
« J’ai lu certaines choses sur les réseaux sociaux. J’ai dit, il ne faut pas nous prendre tous pour des briques de 15. Il y a des gens qui continuent de réfléchir. C’est la CEDEAO qui envoie Yayi Boni en Guinée Conakry. Naturellement, avant de le faire, l’institution va prendre l’avis du régime actuel. Mais cela ne fait pas de Yayi quelqu’un qui est rentré dans la compromission« , martèle l’ancien parlementaire.
Le compromis, clarifie-t-il c’est qu’on se permette de se parler. C’est qu’on instaure un climat qui permet qu’on se parle. « Cela ne veut pas dire qu’il y a eu de compromission. Mais ce n’est pas qu’il a mordu à un quelque hameçon que ce soit« , a affirmé avec certitude l’opposant au régime en place.