A quelques semaines des élections législatives, les tractations s’intensifient au sein des états majors politiques. Du côté du Parti du Renouveau Démocrate (PRD), il s’annonce une décision qui pourrait tuer le rêve de la fameuse « remontada » chantée par ses militants.
De sources concordantes, tout serait déjà fin prêt pour que l’Union Progressiste (UP) absorbe le PRD. Après 4 ans de résistance, Adrien Houngbédji semble à bout de souffle et risque d’assister à la perte de l’autonomie de son parti. Sauf changement de dernières heures, l’acte de fusion entre le PRD et l’UP devrait être signé ce samedi 06 août 2022. Cet acte politique interviendra donc après celui ayant consacré la fusion UDBN-BR.
Le PRD rattrapé par la réforme du système partisan, est-on tenté de dire. En tout cas, Adrien Houngbédji et les siens, qui aux premières heures de la réforme, ont lutté pour maintenir l’identité du parti arc-en-ciel, sont sur le point de lâcher prise. Plusieurs éléments d’analyse pourraient justifier ce retournement de situation.
Le PRD, dos au mur ?
Selon certains observateurs de la scène politique béninoise, le PRD n’a presque pas le choix que de fusionner. Que cela soit avec l’UP dirigé par Joseph Djogbénou ou un autre parti, les détenteurs de cette thèse, estiment que la survie du Parti du Renouveau Démocrate (PRD) dépend désormais d’une fusion.
Le PRD confirme sans doute son hégémonie dans l’Ouémé- Plateau, mais aux dernières élections communales, cela n’a clairement pas suffit. Compte tenu des fameux 10% exigés par le code électoral, le parti devra désormais montrer une assise solide au plan national pour prétendre au partage des sièges de conseillers et de députés. Au regard de l’expérience des communales, on s’aperçoit que seul, le parti d’Adrien Houngbédji ne pourra pas relever le défis.
Cette fusion annoncée entre le PRD et l’UP, s’annonce plus avantageuse pour le parti arc-en-ciel que pour le « baoabab ». En effet, l’UP a jusque-là démontrer une présence remarquable sur l’échiquier national. Il ne devrait donc pas avoir de difficultés dans les 24 circonscriptions électorales au point de forcer une fusion. Mais comme on le dit, « en politique, l’addition est prioritaire à la soustraction ».