Condamné à 10 ans de réclusion criminelle et 45 millions francs CFA d’amende, Joël Aïvo ne veut pas faire appel du verdict de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Selon Me Barnabé Gbago, l’un des avocats de l’opposant, il serait inutile de formuler un recours.
Joël Aïvo a encore quelques heures pour faire appel du jugement de la Criet qui le condamne à 10 ans de réclusion criminelle, mais il ne le fera probablement pas. Selon les dires de Me Barnabé Gbago, le constitutionnaliste ne veut pas faire d’un appel. « Joël Aïvo ne veut pas de recours et je crois qu’il est fatigué de ces choses effectivement », a-t-il déclaré au micro de Crystal News ce dimanche 19 décembre.
Selon Barnabé Gbago, un recours dans les conditions actuelle ne servira à rien. « Je crois que ça ne sert à rien. Malheureusement, le recours ne servira à rien. Vous faites un appel, c’est toujours la Criet, c’est toujours les mêmes… », a-t-il dit.
Dans cette ligne, Me Gbago rejoint Robert Dossou, un autre avocat de Joël Aïvo, qui avait déjà exprimé sa réserve sur l’éventualité d’un appel. « Il (Joël Aïvo) n’y croit pas et moi non plus. J’ai un dossier, je l’ai étudié, techniquement j’ai dit ce que j’en pense », a déclaré Me Robert Dossou. « C’est la même chambre, une chambre à l’intérieur de la même pyramide coiffée par le même président à l’intérieur du même bloc, non ce n’est pas un appel ça », a ajouté l’ancien bâtonnier.
La piste d’une grâce présidentielle ou d’une amnistie agitée…
Me Barnabé Gbago n’exclut pas la possibilité d’une grâce présidentielle au profit de son client, qui selon Robert Dossou relève des « prérogatives du Chef de l’Etat et de son bon vouloir ». A défaut, il espère une forte représentation de l’opposition à la 9è législature pour l’éventualité du vote d’une loi d’amnistie.
Pour rappel, la Criet a condamné Joël Aïvo à 10 ans de prison et 45 millions d’amende ferme. Boni Sarè Issiakou et Ibrahim Bachabi Moudjaïdou, quant à eux, ont écopé de 10 ans de prison et 5 millions 700 d’amende pour chacun. Par contre, la Criet a prononcé un acquittement en faveur du prévenu Alain Gnonlonfoun, proche collaborateur de Joël Aïvo. Ils ont été poursuivis pour complot contre l’autorité de l’Etat et blanchiment de capitaux.