Le tribunal de première instance d’Abomey-Calavi a rendu son verdict dans le dossier de la femme battue par un enseignant de l’UAC. Le mis en cause a été finalement condamné à 18 mois de prison avec sursis et une amende de 500 mille francs CFA.
Pour avoir sauvagement battu son épouse, le professeur assistant, âgé de 45 ans avait été interpellé et mis sous mandat de dépôt. Convoqué à la barre au cours d’une audition des flagrants délits au tribunal d’Abomey-Calavi, l’enseignant n’a visiblement pas convaincu le ministère public de son innocence. Le ministère public avait requis 60 mois d’emprisonnement ferme contre le prévenu. Le juge en donnant 18 mois de prison avec sursis n’a donc pas suivi la réquisition du ministère public.
L’enseignant d’université avait été épinglé grâce à une vidéo enregistrée par la fille de 11 ans de la victime, témoin de la scène. La vidéo est insupportable, choquante et humiliante. On se croirait clairement sur un ring de catch, sauf qu’ici les coups allaient pratiquement dans un seul sens. On voit un tout puissant, qui est décidé à écraser sa « proie », sa femme, la mère de ses enfants. En colère, mais impuissants, les enfants assistent tristement à la bastonnade de leur génitrice.
Très tôt, la femme a pris la défense de son mari en la dédouanant. Dans une interview accordée à BENIN WEB TV, Jollyane A a fait savoir que son mari ne mérite pas la prison, et ce n’est pas d’ailleurs pas son intention en confiant l’affaire à une association de défense des droits de la femme.
Selon dame Jollyane A., son mari ne l’aurait pas bastonné de son propre gré ou par simple plaisir. Elle explique qu’il s’agit d’un problème spirituel ajouté à la « jalousie possessive » qu’elle traîne depuis son union passée. « J’ai un passé des moments très douloureux. J’ai vécu la même chose dans mon premier ménage. Mon ex aussi me battait à cause de ce même problème de jalousie. Je ne justifie pas l’acte, mais comme je l’ai dit, c’est un problème spirituel », a-t-elle martelé.