La Faculté des Sciences et Techniques (FAST) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) est secouée par une affaire de harcèlement et agression sexuel. Les trois responsables administratifs cités dans l’affaire ont été interpellés et écoutés suite à une plainte déposée par la victime. Contacté par BENIN WEB TV, le Commissaire central d’Abomey-Calavi confie que le dossier est instruction et que personne n’a été gardé.
L’affaire reste encore floue, surtout que deux des accusés nient catégoriquement les faits. La présumée victime est une étudiante, ex-stagiaires dans les locaux du Décanat de la Fast. Selon ses dires, c’est pendant qu’elle était justement en stage que les faits se sont produits. Elle accuse très clairement trois hauts responsable des lieux de harcèlement sexuel.
Selon les informations rapportées par le quotidien Le Potentiel, la stagiaire, identifiée comme dame F. Y., dit avoir eu des rapports sexuels avec les trois accusés, et à plusieurs reprises. Ces séances de jambe en l’air se seraient tenues sur fond de menaces et d’agressions. Sur les trois accusés, le média rapporte que c’est seulement l’un d’eux qui aurait reconnu les faits. Il aurait avoué avoir eu des rapports sexuels avec la stagiaire, avec le consentement de cette dernière.
Interpellés, écoutés et poursuivis…
Les mis en cause ont été interpellés et écoutés au commissariat central d’Abomey-Calavi. « Ils ont été présentés au procureur le jeudi passé. Le dossier a été renvoyé en instruction et ils devraient être à nouveau écoutés ce jour. Personne n’a été gardé à notre niveau », a confié le Commissaire central de Calavi. Les mis en cause sont donc poursuivis sans mandat.
Le dossier reste donc pendant devant la justice et tombe dans une période où le gouvernement annonce une lutte farouche contre les infractions commises en raison du genre, avec un projet de loi récemment présenté aux députés. Le président Patrice Talon a promis que la lutte contre le harcèlement sexuel, le viol et les violences faites aux femmes sont sévèrement punies.
Le Recteur Maxime da Cruz avait tiré la sonnette d’alarme
En avril 2019, le Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) avait dénoncé des enseignants qui transforment leurs bureau en auberge. Dans une correspondance adressée aux chefs d’établissement et aux enseignants, le Professeur Maxime da Cruz avait rappelé que les bureaux ne sont pas des dortoirs et ne doivent pas être utilisés à d’autres fins. « Le bureau est un lieu de travail qui ne saurait être transformé en dortoir ou utilisé à d’autres fins », avait-il martelé.
Le harcèlement sexuel m’a tellement marqué moi