Les parents de l’étudiante chrétienne qui a été lapidée et brûlée par ses camarades musulmans de la ville de Sokoto, pour une affaire de « blasphème contre le prophète Mahomet » ont finalement régi à la mort de leur fille.
Dans une interview accordée au média Vanguard, la mère désemparée a déclaré qu’elle et son mari, chrétiens pratiquants, ont décidé de ne demander aucune réparation au tribunal pour la perte de leur fille, mais de tout laisser à Dieu. Néanmoins, elle a pris la décision de ne plus envoyer aucun de ses enfants à l’école.
« Ce qui m’est arrivé, c’est ma croix et je la porterai sûrement, mais aucun de mes sept enfants en vie n’ira encore à l’école. », a déclaré la mère de Déborah partie dans la fleur de l’âge.
Interrogée ensuite sur ce qu’elle attend du gouvernement, la mère éplorée répond en toute franchise: « Je ne veux rien du gouvernement. En fait, la famille n’attend rien du gouvernement. Dieu Tout-Puissant prendra le contrôle », a-t-elle indiqué. Mme Alheri, qui vient de sortir de l’hôpital après le choc, a toutefois déclaré qu’elle se remettait et a assuré qu’elle se porte mieux.
Pour rappel, après le drame, les autorités ont fermé l’école pour une durée indéterminée, dans le but de calmer les nerfs à vif dans cette région du Nigeria où les habitants ont, par le passé, violemment réagi à des actions ou des commentaires jugés anti-islamiques. A noter que le meurtre de la jeune étudiante Déborah Samuel a provoqué l’indignation et le choc de plusieurs personnes sur les médias sociaux.