Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est rendu en Suisse le 14 juin pour participer à un sommet pour la paix en Ukraine, organisé au Bürgenstock Resort les 15 et 16 juin 2024. Cet événement, destiné à explorer les perspectives de Kiev et de ses alliés occidentaux pour résoudre la crise ukrainienne, s’est tenu en l’absence notable de la Russie, un acteur clé du conflit.
Alors que ce sommet a suscité un intérêt limité à l’échelle mondiale, avec seulement 78 pays et organisations ayant confirmé leur participation sur les 93 initialement attendus, la participation africaine a été particulièrement restreinte. Seuls quatre chefs d’État africains étaient présents : ceux du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Kenya. Six autres pays africains ont dépêché des ministres.
La décision d’Alassane Ouattara de se rendre en Suisse pour cet événement a été perçue comme un signe de soutien continu à la France, l’un des principaux initiateurs de ce sommet. Toutefois, ce déplacement a suscité de vives critiques en Côte d’Ivoire, où des pluies diluviennes ont causé des inondations dévastatrices, mettant à rude épreuve les infrastructures locales et affectant des milliers de citoyens.
Au moment où le président Ouattara assistait à des discussions diplomatiques en Suisse, son pays faisait face à une situation d’urgence. Les fortes pluies qui se sont abattues sur la Côte d’Ivoire ont provoqué des inondations importantes, entraînant des pertes humaines et matérielles considérables. Plusieurs quartiers d’Abidjan, la capitale économique, ont été submergés, rendant des milliers de personnes sans abri et nécessitant des interventions d’urgence de la part des services de secours.
Les citoyens ivoiriens ont exprimé leur frustration et leur colère face à l’absence de leur président en période de crise. Beaucoup estiment que sa priorité devrait être de gérer la situation interne et de superviser les efforts de secours et de réhabilitation. Cette perception a été renforcée par la décision d’autres grandes puissances, comme la Chine et le Brésil, de ne pas participer au sommet, jugeant indispensable la présence des deux parties en conflit pour qu’une conférence de paix soit légitime.