Thapelo Amad, premier maire musulman de Johannesburg élu grâce à une alliance de partis politiques, a démissionné après seulement trois mois de mandat. Cette démission témoigne de l’instabilité politique persistante à laquelle la plus grande ville d’Afrique du Sud doit faire face.
Lundi soir, Thapelo Amad a annoncé sa démission de ses fonctions de maire de Johannesburg, la métropole économique sud-africaine. Élu le 27 janvier 2023 grâce à une alliance entre le Congrès national africain (ANC au pouvoir), les Combattants de la liberté économique (EFF-opposition) et l’Alliance patriotique, Amad est resté moins de trois mois en poste. Cette démission a été confirmée par le président provincial de l’ANC, Panyaza Lesufi, dans un communiqué de presse diffusé mardi.
C’est la sixième fois en 21 mois que la ville de Johannesburg voit son maire changer. Cette instabilité politique est préjudiciable au développement de la ville, qui doit faire face à de nombreux défis économiques et sociaux. En effet, Johannesburg est la capitale économique de l’Afrique du Sud et abrite plusieurs entreprises importantes.
Cette démission est également un signal d’alerte sur la capacité des partis politiques à s’entendre pour gouverner efficacement la ville. Les tensions politiques entre l’ANC, au pouvoir depuis 1994, et l’opposition ont souvent été à l’origine de blocages dans la gestion de la ville.
La démission de Thapelo Amad souligne une fois de plus la fragilité de la gouvernance politique de Johannesburg et la nécessité d’une stabilité politique durable pour permettre à la ville de surmonter ses défis économiques et sociaux. La ville de Johannesburg doit faire face à des enjeux complexes et sa gouvernance doit être à la hauteur de ces défis pour permettre à la ville de se développer et de prospérer.