Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a assuré mercredi, après son tête-à-tête avec son homologue russe, Vladimir Poutine, qu’il n’y aura pas de retour en arrière en ce qui concerne les accords conclus entre leurs pays sur la Syrie.
Jugeant productive sa rencontre avec Vladimir Poutine, Erdogan, a déclaré que son pays reste profondément attaché aux accords conclus avec la Russie sur la Syrie: « En tant que Turquie, nous poursuivons notre attachement à tous les accords conclus avec la Russie sur la Syrie. Pas de retour en arrière sur ces points », a-t-il expliqué avoir dit au président russe.
Selon l’agence d’Etat Anadolu, la situation à Idleb en Syrie, a été l’un des principaux sujets traités par les deux leaders. Erdogan a rappelé que dans le cadre des accords conclus avec Moscou, les groupes terroristes devaient se retirer à 30 km au sud de la frontière turque, mais ce point dont devait s’assurer la Russie n’a pas été appliqué. « Concernant la présence du groupe terroriste PKK/YPG en Syrie, les différents points de l’accord conclu avec la Russie doivent être appliqués », a-t-il souligné.
Concernant le PKK/YPG, Ankara a également fait savoir son mécontentement relatif à l’existence d’une représentation de ce groupe terroriste dans la capitale russe. « J’ai fait part de notre souhait de renforcer notre solidarité antiterroriste avec la Russie, évoquant notamment la présence du PKK/YPG à Moscou », a-t-il dit.
La Syrie, pomme de discorde entre Ankara et Washington
Répondant aux questions des journalistes dans l’avion qui le ramenait en Turquie après son sommet avec le Président russe, Vladimir Poutine, mercredi à Sotchi en Russie, Erdogan a fait savoir que la Syrie est aussi un sujet de désaccord avec les Américains, surtout du point de vue du soutien affiché en faveur de l’organisation terroriste YPG/PKK.
« McGurk (coordinateur américain pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord) est quasiment le réalisateur du PKK/YPG/PYD. Il est l’homme qui se promène bras dessous bras dessus avec les groupes terroristes », a-t-il dénoncé, ajoutant que : « Tôt ou tard les États-Unis devront quitter la Syrie et laisser ce pays à sa propre population ».